Après la victoire des filles et des garçons 3X3 U23 de l’EDF lors des Jeux Méditerranéens, les autres équipes de France ont rempli leur mission en se qualifiant brillamment pour la Coupe d’Europe 3X3 qui aura lieu du 14 au 16 septembre à Bucarest. Une discipline qui progresse grâce également à l’investissement des coachs, c’est le cas de Yann Julien qui a eu le plaisir de se confier sur son parcours et sur sa motivation concernant le 3*3 !
Salut Yann, peut-tu nous présenter ton parcours ?
« Yann JULIEN, 38 ans dont 30 dans le basket. J’étais un joueur de niveau moyen mais passionné. Pour suivre mes potes vers 15-16 ans j’ai commencé à devenir Arbitre. Et pour monter de niveau on m’a demandé rapidement de passer les premiers diplômes d’entraîneur. J’ai tout de suite vu que j’aimais ça. Je m’y suis mis à fond : faire un max de formation, s’investir au taquet, être salarié dans des Clubs, puis CTF à la Ligue des Alpes. J’ai fini par passer le concours pour devenir CTS. Aujourd’hui, je m’occupe principalement de formation d’entraîneur et de 3×3. Je continue de coacher en 5×5 en NM3 à St-Vallier sur mon temps libre (sic) parce que j’adore ça. »
Quel bilan fais-tu ?
« Le bilan, difficile à dire car j’ai tendance à regarder devant plutôt que derrière…Mais disons qu’il est fait de belles rencontres, de moments intenses, de grandes joies mais aussi de peines. Tant que t’es investi,tout ça te fais avancer. »
Yann, parles-nous de tes débuts en équipe de France 3*3 ? Comment as-tu connu cette discipline ?
« Je m’y suis retrouvé par hasard…Je faisais depuis plusieurs été les équipes de France jeunes en 5×5. Je voulais freiner un peu car je me stoppais jamais. Le travail toute l’année puis l’équipe de France l’été. Donc je me mets en retrait. Et là on m’appelle pour donner un coup de main sur le staff de l’équipe de France U18 féminines de 3×3. À l’époque, je ne connaissais pas la discipline. J’apprends les règles dans le train en partant en stage. Et là tout s’est enchaîné très vite. Trois semaines après on se retrouve avec Julien EGLOFF et Anna KOTOCOVA en finale de la coupe du monde au Kazakhstan contre le Team USA. Touché par la grâce, les filles battent les Ricaines. On est champion du monde. À partir de là, j’étais totalement contaminé. Ça fait maintenant 3 ans… »
Aujourd’hui, je m’occupe des U23 féminines. J’assiste également Karim SOUCHU sur les garçons….
Aujourd’hui, quel est ton rôle au sein du 3*3 ?
« Aujourd’hui, je m’occupe des U23 féminines. J’assiste également Karim SOUCHU sur les garçons. Et quand avec Karim, on n’est pas pris par les U23, on assiste Richard BILLANT sur les seniors à l’entraînement et pour la vidéo. Je donne également un coup de main sur les U18 féminines à Anna notamment sur l’opération Fastrack. »
Les filles et garçons 3*3 viennent notamment de remporter les jeux Méditerranéens très récemment, qu’est-ce qui a fait la différence dans leur victoire ?
« Clairement notre défense! La finale contre les Espagnoles est un match de tranchée, très fermé! On avait bien en tête leurs forces, les filles ont fait un match de Titan et les ont complètement étouffés. Grâce à notre préparation, nos précédents tournois et l’expérience accumulée, nos joueuses commencent à devenir experts de la discipline alors que certaines nations pensent qu’il suffit juste d’accumuler les fortes joueuses pour gagner. Aujourd’hui ça ne suffit pas. Il faut s’entraîner 3×3, matcher 3×3, vivre 3×3 pour performer ! Les garçons fonctionnent exactement de la même manière. Ils ont été vraiment costauds tout au long des jeux Méditerranéens: physiquement, tactiquement et mentalement. »
Quels regards portes-tu sur l’évolution de cette discipline ?
« Le 3×3 est maintenant une discipline olympique. Il avance à grands pas. Les compétitions se multiplient et le niveau grimpe très vite. Une culture est en train de naître avec ses codes, ses personnalités, son histoire même si la discipline est jeune. Les supporters qui viennent voir les tournois en ressortent toujours enchantés. Ça va vite, il y a de l’adresse, un vrai jeu d’équipe, de l’intensité et du suspense. Je vois un grand avenir. »
Quel est l’objectif de la Fédération envers le 3*3 ?
« L’objectif est simple. Être dans la course à la médaille pour les J.O de Paris en masculins et en féminines. Ça va être dur et ça passera par Tokyo. Il y aura seulement 8 équipes de qualifiées par le système de ranking ou par un TQO. On n’est pas encore dans les clous. Le challenge est ambitieux mais on peut y arriver. À nous de nous retrousser les manches. »
Quelle est ton ambition dans le basket ?
« Je suis heureux des missions que j’ai actuellement. Je m’investis et je fais parti de cette nouvelle aventure et c’est déjà très bien. On aime tous avoir des responsabilités mais je ne cours pas après. Je n’ai pas besoin de ça pour être heureux. »
Félicitation aux différentes équipes de France 3*3 !