En un an, Benjamin Clément vient de participer à l’Euro de Basket et à l’Euro de Football en France tout comme un certain Vincent Royet. Qui est-il ? Comment se sont déroulés ses différents événements ? Quel souvenir garde t-il ?
Son interview est exclusive ! Rencontre avec Benjamin Clément !
Benjamin, Présentes toi en quelques lignes ?
« Je m’appelle Benjamin Clément, j’ai 27 ans. Je suis originaire d’Annonay (Ardèche) et vis à Paris. J’exerce plusieurs activités professionnelles : consultant en management, organiste liturgique et animateur d’événements sportifs. »
Comment es-tu devenu animateur, présentateur, speaker, ? Un rêve d’enfant ?
« Plus jeune, mon père était statisticien à l’ASVEL basket. J’ai eu l’occasion de voir travailler Eddy Bernard, le speaker de l’époque, et d’être accueilli par Fabrice Mignot en régie. Je les remercie encore car ma passion pour ce métier est vraiment née à ce moment là. Quelques années plus tard, une opportunité de commencer se présente car le speaker habituel de Saint Vallier (NM1) est absent. Je me lance ce soir là pour leur match face à Bayonne Urcuit. C’était en Novembre 2003. En 2012 par l’intermédiaire de l’agence Sport Plus Conseil, je rencontre Alain de Senne. Nous travaillons alors ensemble sur l’EuroBasket Women 2013 et collaborons régulièrement. Depuis 2015, j’ai tendance à être autonome car il est difficile d’insérer des dates dans l’agenda compte tenu de mes multiples activités… Je prends donc un peu de recul pour « choisir » quelques événements et m’y consacrer à fond. »
En un an tu viens de participer à L’Euro de Basket et de Football en France, comment l’expliques-tu ? Comment y es-tu parvenu ?
« Au risque de paraître banal, je dirais que la principale raison, c’est le travail. Il y a aussi un peu de culot pour postuler et savoir se vendre. Enfin, mon principal avantage est ma maîtrise de l’anglais. Grâce à tout cela, les fédérations européennes telles que la FIBA ou l’UEFA jugent mon profil adéquat à leurs attentes et me font travailler sur leurs événements. C’est une grande fierté pour moi. »
C’est un peu comme Vincent Royet, quelle relation as-tu avec lui justement ? Vous êtes amis ?
« Avec Vincent, nous nous sommes rencontrés sur les finales de Coupe de France de basket en 2015, juste avant l’EuroBasket. Nous sommes effectivement devenus amis, mais au-delà de ça il y a une vraie complicité professionnelle entre nous. Nos profils et styles sont complémentaires et nous apprécions travailler en duo. J’ai également une pensée pour Sandy Héribert, qui était à l’EuroBasket avec nous et qui a travaillé à Lyon, Saint Étienne et Saint Denis pendant cet Euro 2016. »
Comment s’est passé cet Euro de Football du coup ? Qu’en retiens tu ?
« C’était tout simplement génial. Humainement tout d’abord, tant l’équipe était agréable. Mon binôme tout d’abord, François Duval (speaker
du stade Malherbe de Caen) avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler, mais également l’équipe de production (producteur, réalisateur, floor manager), les speakers des équipes (notamment Max pour l’équipe de France, Piotr pour la Pologne, Vasco pour le Portugal, Pall pour l’Islande, Anna pour la Russie, etc.), le DJ Arnaud Szymanski, les volontaires, et les équipes des cérémonies de l’UEFA. Ensuite par le stade : Marseille est une ville à part dans l’histoire du football français, et son stade est simplement magique. On l’a vu sur la demi- finale de la France, tout s’y passe et l’histoire s’y écrit. »
Quelles ont été les différences entre l’Euro de Basket et de Football ? La pression n’est pas la même ?
« Je ne parlerai pas de pression, mais plutôt d’excitation. Dans les deux cas, on est au sommet de ce qu’on sait faire au basket ou au foot à l’échelle européenne. Le dispositif d’animation doit donc être à la hauteur de ce qui est proposé par les joueurs sur le terrain pour offrir au public une expérience unique. J’ai donc abordé les deux événements de la même manière, en revoyant l’ensemble des exigences, en travaillant mon anglais, ma réactivité. Après, les deux sports sont différents, et de fait les rôles également. Au basket, on travaille tout le temps, et surtout pendant le match. Au football, on travaille 3h avant le début du match, mais une fois le coup d’envoi donné, c’est beaucoup plus léger. Mais dans les deux cas, l’enrichissement a été total. Je me suis beaucoup servi de ce que j’ai appris pendant l’EuroBasket en termes de production (ordres dans les oreilles, conducteurs) pour l’Euro 2016. »
Comment se prépare t-on pour ce genre d’événement ?
« Il n’y a pas de préparation particulière, mais surtout une espèce de volonté de s’améliorer au fil des rencontres. Au basket, c’était très compliqué de prendre du recul car il y avait des matchs tous les jours. Au football, on a vraiment le temps de se « poser » entre les matchs pour débriefer, analyser ce qui a fonctionné, ce qui a été moins bien, revoir la vidéo : tout ce travail permet de prendre conscience vite des choses qui ne vont pas et d’améliorer la qualité de la prestation. Je pense par exemple qu’il y a une vraie différence entre ce que nous avons pu proposer sur le premier match au Vélodrome (Angleterre-Russie) par rapport à France-Allemagne. »
Ton ambition pour la suite ?
« Mon rêve serait de faire les JO. Ce ne sera pas pour cette année à Rio, mais je garde de vue cet objectif et continue d’ajouter à mon CV quelques éléments qui me rendront encore plus crédible pour travailler sur un tel événement. Et surtout, car c’est le plus important, continuer à prendre du plaisir ! Ce monde de l’événementiel sportif est plein de personnes extraordinaires, certaines sont devenues des amies. J’ai évoqué Sandy, Vincent ou François, mais je pense surtout à Sébastien, Grégory et Guillaume qui se reconnaîtront. »
Propos recueillis par 5by5.fr (Mallory) le 14/07/2016