Grégory Thiélin : « Je pense faire un break afin de me concentrer sur mon évolution personnelle… »

4 mai 2020

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Après 12 saisons de collaboration, l’entraîneur Grégory Thielin et le Stade Rochelais Rupella se sont donc entendus pour mettre un terme à leur collaboration.Grégory Thielin avait rejoint le Club en 2008 et connu deux montées en Nationale 1 en 2012 et 2018 et mené l’équipe à deux Final-Four de N1 en 2013 et 2014. Que retient-il de ses douze années à la Rochelle ? quels sont ses meilleurs moments ? Comment a t-il vécu ce moment compliqué pour lui ? Nous avons eu le plaisir de l’interviewer. Entretien inédit

Salut Grégory, après 12 ans passé à la Rochelle, tu as appris récemment que tu ne seras pas à la tête de l’équipe l’année prochaine, quel bilan fais-tu de toutes ces années là-bas ?

« Un bilan peut être toujours amélioré mais l’équipe première est en N1, l’équipe 2 en N3 et l’équipe 3 en pré-nationale. Toutes les équipes jeunes sont en inter-région. Il ne manque plus que les U17 et les U15 nationaux pour avoir un club complet. Ce résultat, on le doit à tous les entraîneurs de Rupella et aux dirigeants. Il est indéniable que le club a progressé. »

Quels sont tes meilleurs souvenirs dans ce club, tes meilleurs moments, pourquoi ?

« Evidemment les deux montées, car ce n’est jamais anodin, surtout la première, le club attendait cela depuis longtemps, ce fut un véritable soulagement. Mais globalement, les douze années ont été de bons moments, j’ai connu trois présidents, des dirigeants qui sont devenus des amis et des staffs superbes. Je remercie d’ailleurs Yohan, Antoine, Mathieu, Jean-Marie, Benjamin, Xavier, Ludo et surtout François Fort qui m’ont accompagné tous les jours. »

J’imagine que tu as vu l’évolution des infrastructures et le développement de ton club avec notamment le rugby, ce qui a amené à Rupella basket à devenir le Stade Rochelais basket, quels regards portes-tu là-dessus ?

« Le Stade Rochelais nous a apporté ses compétences dans les domaines marketing, communication, financier. Sa stratégie basée sur l’événementiel fait de la salle Gaston Neveur, un lieu convivial, festif et sportif. Il faut juste que les moyens soient au niveau des ambitions. »

Te concernant, si l’on revient sur ta situation, comment as-tu appris la nouvelle et comment l’as-tu vécu ?

« On devait jouer le Centre Fédéral le samedi, on sortait de vidéo avec les joueurs et nous avons appris la décision fédérale. Ce fut un mélange de déception et de soulagement, puis d’inquiétude. Je devais dormir à la salle mais suite à cela, je suis rentré chez moi à Poitiers. Depuis, plus rien. Ce soir-là avec Jean-Marie, nous avions fait notre dernier entrainement à La Rochelle. »

Greg, certaines personnes parlent de toi (notamment sur les réseaux sociaux) au PB86 dans les saisons à venir, vrai, faux ? un mot à dire là-dessus ?

« Ah ! les réseaux sociaux… Le centre névralgique du narcissisme humain ! On devrait enfermer Mark Zuckerberg en prison pour crime contre l’humanité ! Cette salle de St-Eloi, je l’ai vu se construire, nous avons même demandé des paniers supplémentaires sur les côtés du terrain lors de son évolution. Grâce à Pierre Vincent, Éric Bonneau et Alain Baudier, nous sommes devenus avec Ruddy Nelhomme, les enfants du PB86. J’y suis tous les dimanches après-midi pour voir les matchs nationaux des jeunes et j’apprécie énormément le travail d’Andy Thorton-Jones et de Mathurin Maynier ; ce sont eux l’avenir du club. »

Photo : Farid Makhlouf

Que vas-tu/souhaites-tu faire l’année prochaine et par la suite ? Cherches-tu un club à coacher ? A quel niveau ? As-tu des informations à nous dire ? As-tu des objectifs ?

« La conjoncture est très compliquée et ça m’étonnerait que je trouve un projet intéressant. Cela fait 25 ans que j’ai le nez dans le guidon et je pense faire un break afin de me concentrer sur mon évolution personnelle : formations, voir d’autres entraîneurs travailler et faire du coaching individualisé avec certains joueurs ciblés. »

Comment as-tu géré et vécu ce confinement ?

« J’ai une capacité d’adaptation à toutes les situations que l’on me propose. Le plus dur reste les amis. Nous avons une maison assez conviviale d’habitude et en ce moment elle est silencieuse. C’est comme ça ! J’ai la chance de me lever très tôt naturellement, donc je mets mes baskets au lever du soleil et je vais courir. Au milieu de la nature, on se sent éternel ! »

Que penses-tu de la décision de la décision de la Fédération d’avoir suspendu et arrêter les matchs ?

« Je ne suis qu’un simple citoyen, faisons confiance en nos Politiques et surtout au corps médical qui a montré ses grandes compétences durant cette crise sanitaire. »

L’ensemble du Stade Rochelais Rupella tient à remercier Grégory pour ces 12 années de collaboration enrichissante tant au niveau de l’équipe première que de la formation et lui souhaite une bonne suite de carrière !

Auteur
Mallory

Mallory

Passionné par le sport et la communication sportive, Mallory est depuis 2014 responsable du site 5by5.fr. N'hésitez-pas à le contacter pour une demande d'interview ou pour toutes autres demandes en rapport avec 5by5 !