Coach assistant au sein de la J.S.F Nanterre depuis 2006, Franck le Goff a quasiment presque tout connu dans ce club ! En effet, en huit années en ProA, Nanterre a conquis huit titres ! Qui fait mieux ? Retour avec lui sur son parcours, sur sa méthode de travail avec Pascal Donnadieu, collègue mais surtout ami, mais également sur l’histoire et les ambitions de la JSF ! Interview, reportage inédit 5by5.fr
Bonjour Franck, comment résumes-tu ton parcours dans le basket ?
« J’ai commencé par jouer au basket jusqu’à l’âge de 26, 27 ans à des niveaux nationale 2, nationale 3 d’île de France, et ensuite j’ai été coach assez rapidement. A 27 ans, je coachais l’équipe de Reuil en ProB, j’ai été assistant au Psg Basket en 2000, et j’ai eu la chance de passer mon brevet d’Etat 2ème degret à L’Insep où là-bas j’ai pu faire des interventions de temps en temps avec Lucien Legrand sur la génération des 80-81-82, les 82 c’est Tony Parker, Boris Diaw, David Gauthier…Pour moi, je dis que c’est une chance car c’est une génération extraordinaire. Et maintenant je suis coach à Nanterre depuis 2006 avec Pascal Donnadieu avec les résultats que l’on connait. »
Quel bilan fais-tu de ce parcours ?
« C’est toujours très enrichissant car dans ce parcours j’ai aussi entraîné des filles, en deuxième division à l’époque, toutes les expériences sont très enrichissantes et apporte quelque chose. Celle qui me marque actuellement, c’est Nanterre, depuis 11 ans on travaille avec un staff qui est formidable, il faut savoir que Pascal est un ami avant d’être un collègue, on a passé tous nos diplômes ensemble, on se connait depuis très longtemps, et puis à Nanterre, ça va de l’intendant au préparateur physique, on a vraiment un staff très soudé, c’est vraiment très agréable de travailler dans de conditions comme celles-là. »
Franck, pour toi transmettre avant tout des valeurs est très important, pour quelles raisons ?
« Parce que je fais un parallèle tout d’abord à moi-même et à mon éducation, pour moi le basket c’est une passion depuis tout jeune, ensuite c’est quelque chose qui m’a énormément servi dans ma vie car on a su me transmettre des valeurs de sacrifices d’aides de respect de l’autre, sans valeurs on ne peut pas fonctionner ensemble, c’est impossible. A Nanterre, que ce soit le président ou Pascal.D ou qu’importe, tout le monde respectent ses valeurs là. »
« En huit ans avoir autant de titres, c’est incroyable !… »
Comment juges-tu la progression de la J.S.F Nanterre au cours des 5, 6 dernières années ?
« Cela fait huit ans que l’on ai en ProA, on a eu huit titres, si je compte les titres des matchs des champions, ça en ajoute. En huit ans avoir autant de titres, c’est incroyable ! L’année dernière, on en a fait deux, c’est quelque chose de magique, quand on entre dans notre gymnase en 2005 et qu’aujourd’hui, onze ans après on le regarde et qu’on voit ça, des fois on se dit, nous on voulait seulement jouer en ProA c’est tout. A la base, quand nous sommes montés de ProB en ProA, c’était déjà le grall ! La progression, c’est vraiment énorme tout ce qu’on a pu faire surtout avec des joueurs complètement différents d’une année sur l’autre, malheureusement nous ne sommes pas un club qui puisse signer les joueurs 2, 3 ans parce que financièrement ce n’est pas possible, donc a chaque fois que l’on a gagné un titre, on a eu des joueurs différents, l’année dernière on avait remplacé 7 joueurs, cette année on a remplacé encore 7 joueurs et puis en 2013 on avait remplacé 6 joueurs, cela veut dire que la fierté dans tout ça c’est une méthode, on a un staff et une méthode, aujourd’hui on peut dire qu’elle fonctionne bien avec des joueurs différents. »
Que représente Pascal Donnadieu pour toi ?
« Pascal, c’est un ami plus qu’un collègue, puis on a les mêmes idées, après chacun à sa personnalité pour les enseigner, on croit en nous, on a la foie, en notre méthode, on travaille beaucoup avec les joueurs, on travaille en parfaite symbiose, et c’est vrai que de pouvoir travailler comme ça avec quelqu’un dans n’importe quel travail, dans n’importe quelle entreprise, c’est un rêve ! C’est un rêve de tout le monde de bien s’entendre avec les autres, avec ses collègues.Ici, on réalise quelque chose ! Par exemple, lorsque je coachais à St-Etienne en ProB, Nanterre était en N2, j’avais été voir Pascal, voilà un exemple pour expliquer ce lien d’amitié que l’on a toujours eu même dans le basket. »
Revenons sur l’actualité de la J.S.F Nanterre, que penses-tu des résultats actuels de l’équipe ?
« C’est très correct, après on est jamais vraiment satisfait, on peut toujours s’améliorer quelque part, on a des ambitions, après il faut que les joueurs arrivent à nous suivre, ça passe par beaucoup de travail, au début de la préparation on avait pris un peu de retard car tous les joueurs n’étaient pas là, pendant très longtemps nous avons été amputé de quatre joueurs dans notre préparation donc on a pris du retard et malgré tout on s’en sort plutôt bien si on parle en terme de résultats, et en terme de niveau de jeu tous les joueurs n’étaient pas au niveau attendu, on travaille dessus.
Quelle est l’ambition de Nanterre cette année ?
« On a toujours joué sur tous les tableaux, on a jamais privilégié quoi que ce soit, la preuve l’année dernière, quand on était en Coupe de France, on l’a joué à 100%, la coupe d’Europe à 100% , le Championnat à 100%. Conclusion, on finit troisième du championnat, on gagne la coupe de France, on gagne la coupe d’Europe. Nous on ne sait pas faire, le fait de mettre au repos tel ou tel joueur pour ce match là, non, nous on joue tous les matchs pour les gagner, quand on perd un match amical, on est fou autant que si on perdait un match officiel ! Les ambitions c’est déjà de bien figurer dans le championnat parce que quand on est bien dans le championnat, mentalement et pour le reste c’est plus facile. »
A Nanterre, il y le staff, les joueurs, et les supporters, quel regard portes-tu sur les supporters très fidèles de la J.S.F ?
« Les supporters de Nanterre font parti intégrante de notre club, et de nos résultats, on ne peut pas les dissocier de tous ça, quand on part en Coupe d’Europe à l’extérieur il y a toujours un maillot vert, une écharpe, c’est impressionnant, c’est incroyable, ils nous suivent partout. L’exemple typique c’est lors de notre match qualificatif pour accéder à la BCL où l’on a une coupure d’électricité pendant deux heures et que beaucoup commencent à partir, et que les autres qui sont restés ont poussé l’équipe à fond pendant les dernières minutes, c’était vraiment impressionnant de leur amour pour leur club, on a une chance terrible d’avoir des supporters comme eux ! »
Propos recueillis par 5by5.fr (Mallory Boutet) !
5by5.fr remercie du fond du coeur Franck pour le temps consacré à cette interview !
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