Du haut de ses 18 ans, la jeune et talentueuse Emma Ouattara va débuter sa seconde année à Nantes après un parcours basket qu’elle a commencé au pôle de Poitiers. Une progression très intéressante pour celle qui habite à la Rochelle et qui suit des études de Staps à Nantes. Cette année, Emma Ouattara a eu l’honneur de connaître ses premières minutes en pros et notamment face à Bourges au Prado dans un match où elle a affronté la meneuse des bleues, Marine Johanés. Pour 5by5, elle revient sur son parcours, nous fait le bilan, nous parle de sa saison collective et personnelle et évoque son entée en jeu avec les pros ainsi que son objectif. Interview inédite 5by5
Salut Emma, qui es-tu, présentes-toi en quelques lignes ?
« Je m’appelle Emma Ouattara, j’ai 18 ans, j’habite à la Rochelle et je suis actuellement à Nantes pour mes études et le basket où je joue en N2, en espoir et un petit peu en LFB où je fais le banc. »
Parle-nous un peu de ton parcours ?
« Je suis entrée au centre de formation de Nantes après être restée 2 ans au pôle à Poitiers et 3 ans au centre de formation d’Angers avant d’intégrer celui de Nantes l’année dernière. »
Quel bilan fais-tu de ce parcours ?
« J’en faits un bilan plutôt positif car j’ai eu une réelle évolution à partir du pôle jusqu’à aujourd’hui à Nantes, je foule les parquets de la ligue féminine, c’est exactement ce que je voulais. »
Aujourd’hui, où en es-tu exactement, peut-tu nous parler de la saison que tu viens de réaliser ?
« Aujourd’hui je joue à Nantes, j’espère devenir professionnelle, je fais mes premiers pas. Bilan de ma saison, c’est assez mitigé parce qu’en espoir, j’aurai pu apporter plus mais c’est quand même positif car j’ai eu mes premières secondes de jeu en ligue féminine avec les professionnelles. En espoir, je pensais faire beaucoup mieux, après j’ai quand même été récompensé par mon travail avec ses premières secondes chez les pros sur le parquet. »
Emma, tu nous parles de ton entrée en jeu avec les pros, justement quand tu es entrée en jeu, a qui as-tu pensé ?
« J’ai rien pensé (rire), j’étais tellement stressé que j’ai vraiment pensé à rien. Si l’on parle de mes performances, je suis entrée en jeu contre Bourges, j’ai mis trois points en jouant 15 minutes, grosse performance. »
Je n’en revenais pas, je la regarder dans les yeux en me disant, « c’est vraiment Marine Johannès ?.. »
Tu as joué contre Bourges au Prado face à des joueuses de l’Equipe de France, comme Marine.J par exemple, qu’as-tu ressenti de jouer face à des joueuses comme celle là ?
« Je n’en revenais pas, je l’a regardé dans les yeux en me disant, « c’est vraiment Marine Johannès ?.. » alors qu’elle était en face de moi, je n’arrivais pas à me rendre compte mais je suis restée quand même concentrée pour le match. »
Quels regards portes-tu sur tes performances collectives et individuelles de la saison dernière en général avec les espoirs et avec les pros ?
« Avec les pros, je me suis entraînée quasiment tous les jours avec elles donc c’était assez compliqué dans le sens où l’on a eu un changement d’entraîneur à la fin, on a du jouer le maintien donc c’était assez chaud mais on a réussi à l’obtenir, donc ça finit par être positif. En espoir, on a eu aussi trois changements de coachs donc là aussi c’était compliqué mais la fin de saison a été convaincante par rapport au début que l’on avait fait. Globalement, une saison positive et réussie car l’objectif du maintien a été acquis. »
Y-a t-il eu un match clé/référence dans la saison ?
« Oui, les deux derniers en Ligue Féminine contre Mondeville où à quelques minutes de la fin, sur l’un des matchs, on perdait de 5 ou 10 points et on finit par remonter au score et gagner. Sur ce match,c’est le mental qui a fait la différence selon moi sans oublier le public qui nous a bien aidé. »
On parle de ton parcours, de ton évolution, de tes performances mais quel est ton rôle à Nantes ?
« Chez les pros, je suis là pour faire le banc et donner le maximum quand j’entre en jeu, et surtout encourager à fond mes coéquipières et les faire travailler du mieux possible à l’entraînement. En espoir, j’ai plus un statut de leader où il faut emmener les plus jeunes aux meilleurs niveaux et leur montrer l’exemple. »
Emma, on t’a vu à Poitiers lors des finales 2019 de l’Urban PB, tu connais un peu ce tournoi ? le basket 3*3 ? Pourquoi ne pas y avoir participer cette année ?
« Oui, j’ai déjà participé à ce tournoi il y a quelques années avec le pôle et même en sortant du pôle, je le connais très bien et je l’apprécie ! Malgré tout, je n’ai pas participé cette année car il y avait des qualifications à faire pendant la saison et j’avais des matchs donc je n’ai pas pu tout faire. »
Quelles différences fais-tu entre le 3*3 et le 5*5 ?
« Le 3*3, c’est vraiment plus physique pour moi, le cardio est différent et puis même avec les attaques plus courtes,on a pas le temps de réfléchir, il faut y aller. »
On continue de parler du basket 3*3, on va évoquer ta coéquipière Lisa Dufon qui en juin dernier a réalisé une magnifique compétition avec l’Equipe de France 3*3 U18, que représente cette joueuse pour toi ?
« Pour moi, c’est Lisa, je n’ai pas de mots pour dire ce qu’elle représente, c’est une très forte joueuse que ce soit au 3*3 ou dans le 5*5, sur le terrain elle ne lâche rien, elle a beaucoup de qualité, mais c’est aussi une très gentille et belle personne en dehors. C’est une fille qui ira loin. »
Quel est ton objectif personnel ?
« Continuer mes études et ne jamais lâcher, pour le basket c’est d’arriver au meilleur niveau que je puisse aller pour ne pas avoir de regrets. Au niveau de mes études, j’étais en première année Staps que j’ai validé donc je vais passer en seconde année. »
Quelles sont tes autres passions mis à part le basket ?
« J’ai fait de l’équitation quand j’étais petite donc j’adore les chevaux et sinon c’est tout. »
Pour finir, as-tu des dédicaces à faire ?
« J’aimerais remercier tous mes entraîneurs qui ont aidé à arriver à ce niveau là que ce soit Christophe Pontcharraud au pôle, Patrick Bouet, Guillaume Alex, David Gautier, je les remercie tous ! Je n’oublie pas non plus de remercier Emmanuel Coeuret car c’est lui qui m’a permis d’avoir c’est quelques minutes sur le parquet en LFB cette saison. J’aimerai également remercier mes parents pour leur investissement depuis que j’ai commencé le basket.
Un grand Merci à Emma Ouattara pour l’interview, à qui l’on souhaite le meilleur dans le basket et dans la vie !