Aujourd’hui au centre du formation du STB Le Havre, Steve Mdida Abomo progresse petit à petit sans faire trop de bruit, lui qui a connu le basket grâce à sa mère au départ et qui aujourd’hui espère bien gravir les échelons pour devenir joueur professionnel. Pour 5by5.fr, il s’est confié sur son parcours, sur ses performances, sur son rôle ainsi que son ambition. Interview inédite 5by5.fr
Bonjour Steve, présentes-toi en quelques lignes, qui-es-tu ?
« Je m’appelle Polycarpe Mbida Abomo Steve, j’ai 17 ans, j’habite à Caen et je joue au basket. »
Parles-nous de tes débuts dans le basket, qu’est-ce qui t’a fait découvrir ce sport ?
« Mon début dans le basket a été plutôt inattendu de ma part, à vrai dire, je connaissais le basket-ball juste de nom. Étant plus jeune, je n’avais pas forcément les bonnes fréquentations qu’il fallait avoir à mon arrivée en France. Ce qui a énervé ma mère (rire) ! Par la suite, elle a décidé de m’inscrire dans un club sportif pour que je puisse me défouler autrement, du coup, elle a choisi ce sport, car il est très complet et il demande beaucoup d’énergies. Dès mes premiers entraînements, il y a eu un domaine qui m’a plus façonné que les autres, c’est cette agressivité que je pouvais avoir en défense. Aujourd’hui, je n’oublie pas de remercier ma mère pour ce choix ! »
Quel a été ton parcours par la suite ?
« J’ai commencé en poussin suivi de ma première année en benjamin département dans un petit club avec un coach qui s’appelle Sébastien Astier que j’aimerais vraiment remercier pour tout ce qui l’a pu faire pour moi et dont maintenant, il continue de faire. Ensuite, je suis passé en benjamin région, minime région, et pour ma deuxième année, je suis parti dans un club qui avait plus d’ambitions et plus de carrières derrière lui. Après ma dernière année en minimes, j’ai fait ma première année en cadet inter-régions dont je remercie également le coach et mes coéquipiers. Par la suite, pour ma deuxième année en tant que cadet, je voulais affronter des équipes plus fortes, plus réputées alors j’ai décidé de vouloir intégrer un centre de formation. Le Havre m’a plus énormément, car la structure éducative et scolaire plus le basket bien évidemment m’ont convenu. »
« Il faut gagner si l’on veut rester en NM3…. »
Aujourd’hui, où en es-tu ?
« »Actuellement, j’en suis à ma dernière année cadets U18, et ma deuxième année consécutive dans le championnat NM3. En U18, je n’ai pas vraiment de rôle précis le dimanche après midi, juste de jouer mon basket prendre plaisir tout en étant focalisé sur les objectifs individuels et collectifs. En NM3, c’est une autre dimension (rire) ! C’est dur, ça joue fort, intelligemment, faut faire le moins de cadeaux possibles, car contrairement en espoir Pro A où ils peuvent faire des saisons entières sans gagner de matchs et réussir à se maintenir grâce aux pros, nous c’est le contraire. Il faut gagner si l’on veut rester en NM3. Mon rôle dans cette équipe le samedi soir est juste que je dois faire mieux que mon précédent qui vient de sortir, faire moins d’erreurs si je veux espérer jouer. C’est un bon challenge et apprentissage pour moi ! »
Quel regard portes-tu sur tes performances ?
« »Mes performances cette saison ont mal débuté, je dirais ! J’ai commencé mon début de saison avec une fissure au tendon rotulien qui m’a énormément handicapé par rapport à mes coéquipiers et adversaires. J’ai dû suivre des séances de kiné qui m’ont permis de vite me rétablir, d’ailleurs, je tiens à remercier le staff médical du STB le Havre pour le travail qu’ils font. Maintenant, je commence à retrouver toutes mes sensations petit à petit comme mon jump shoot et ma défense qui ont beaucoup étaient impacté par cette pathologie. »
Tu fais parti du centre de formation du Stb le Havre, comment se passe une semaine type ?
» Nous sommes tous hébergés dans un centre sportif avec d’autres sportifs/sportives de haut niveau. Une journée basique au STB peut varier en fonction du lycée et de la filière de tes études dont tu fais. On commence tous par les cours à 8h, ensuite un peu de musculation de 10h à 12h, une fois la séance finie, nous devons aller manger au lycée pour la reprise des cours à 13h30. Enfin, le soir vient l’entraînement collectif qui est de 18h à 20 H. Une fois l’entraînement terminé, nous rentrons en navette au centre pour manger. Nous avons un couvre-feu pour récupérer plus vite de la fatigue qui est de 21h30 dans les chambres (individuelles ). Enfin le week-end venu le samedi, nous avons des étudiants qui viennent pour nous apporter de l’aide dans nos études de 11h à 12h30 et de 14h à 15h30. Après les joueurs qui jouent en NM3, doivent se préparer pour leur match de 20h. Le dimanche place aux U18, plus des joueurs qui ont déjà joué en NM3 la veille. Et le lundi repos pour ceux qui ont doublé le week-end. »
Quel est ton objectif ?
« Mon objectif à long terme est de gravir les échelons pour devenir joueur professionnel. »
Jusqu’à présent, quel est ton plus beau souvenir ?
« Mon plus beau souvenir, c’est en minimes France au CBC quand nous avons fait les finales four poule B, nous avons gagné en demi-finales face à Toulouse mais nous avons pris une leçon de basket en finale face à Montpellier.
Cela restera un de mes plus beaux souvenirs car d’abord j’aimerai faire passer une petite pensée pour Franck Gauthier qui m’a et nous a beaucoup appris mais qui nous a quitté malheureusement. Et ce n’est pas tout le monde qui peut vivre des moments pareils ! »
Propos recueillis par 5by5.fr, Mallory Boutet (responsable 5by5.fr)
Crédit photos : Merry Truffert