Pierre Salzmann-Crochet : « J’aimerais devenir un speaker référencé en France, speaker pour les Équipes de France… »

21 mars 2019

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Il fait parti de ceux qui ne font pas de bruit mais qui progresse petit à petit. « Quand j’ai le micro à la main, je suis très à l’aise et si le match se passe bien, le public suivra… ».dit-il. Pierre Salzmann-Crochet est aujourd’hui le speaker Euroligue de Bourges mais également l’animateur de l’USO Mondeville et du Caen Basket Calvados. Son parcours, ses débuts en tant que speaker, sa progression, ses objectifs, il s’est confié dans une interview inédite.

Photo : Romain Chaib

Salut Pierre, peux-tu nous parler de toi, qui es-tu ?

« Pierre Salzmann-Crochet, gentil, géant, fou, mesurant 2m08 et venant de Caen, la meilleure ville du monde qui se trouve dans le meilleur département du monde qui se trouve dans la meilleure région du monde. Métis Franco-Sénégalais, journaliste sportif et surtout speaker. »

Quel a été ton parcours de vie ? 

« Mon parcours scolaire a été entaché de soucis de santé, des malformations dues à ma grande taille et des problèmes de sommeil. Après avoir été viré de mon lycée pour « soucis de santé trop fréquents », j’ai obtenu un bac STG dans le super lycée qui m’a accepté. J’ai tenté de commencer des études de lettres mais mes soucis de santé ne m’ont pas permis d’être fréquemment présent en cours. J’ai donc commencé le journalisme sportif amateur et j’ai commencé le speaking un peu par hasard et ça a très vite marché. »

Quel bilan en tires-tu ?

« Que toutes les embûches rencontrées m’ont permis d’en arriver là, donc comme dirait ma copine Edith : « Je ne regrette rien ! »

L’animation sportive, ta passion, d’où vient-elle ? Expliques-nous ? 

« Houla… Déjà je suis un fou furieux de basket, une vraie encyclopédie NBA. Je me suis passionné pour la balle orange un été où j’étais bloqué chez moi, plâtré des pieds au torse. Ma marraine m’a offert un magazine de basket où il y avait le célèbre Shaquille O’Neal dessus, ce fut le coup de foudre ! Je me suis mis à dévorer tout ce que je trouvais sur la NBA. La passion part de là. Pour l’animation, j’ai toujours été une grande bouche et j’avais une voix qui collait bien à l’emploi. J’ai commencé un peu avec mon club, puis au Quartier Ouest. C’est ensuite Douvres qui m’a proposé de speaker régulièrement des matches de N3. Et là, tout s’est accéléré et je me suis vite rendu compte que j’étais extrêmement à l’aise dans ce domaine. »

J’ai dû prendre le micro pour la première fois à un tournoi à Tours pour faire une blague à mes coéquipiers.

Quelles rencontres, quels matchs, quels types d’événements as-tu commencé à animer ? Te rappelles-tu ?

« J’ai dû prendre le micro pour la première fois à un tournoi à Tours pour faire une blague à mes coéquipiers. Comme j’avais une voix grave, je me suis aussi amusé à le prendre d’autres fois. Un jour, les membres du club de Hérouville, qui organisent le célèbre « Quartier Ouest », un tournoi basket « street », ont, je ne sais pas trop pourquoi, pensé à moi pour animer l’événement. J’ai ensuite animé le tournoi de mon club de toujours, le Caen Nord et juste à la fin de ce tournoi, les dirigeants de Douvres sont venus me voir en me disant qu’ils voulaient un animateur pour les matches de leur N3 féminine. Tout est parti de là, à peine quelques mois plus tard, je me retrouvais à speaker en Pro B à Rouen. »

Photo : Guillaume Lavignie

Aujourd’hui en 2019, où en es-tu ? Tu es le speaker officiel des Tango de Bourges il me semble ? Dans quels autres clubs es-tu l’animateur également ?  

« Je suis effectivement le speaker Euroligue de Bourges même si je fais et vais faire quelques petits extras. Je suis également l’animateur de l’USO Mondeville et du Caen Basket Calvados, les deux clubs majeurs de mon chez moi. Je fais également Ifs (NF1), La Glacerie (LF2), Douvres (NF2) et Colombelles (NF1 Handball). Bourges est le seul club en dehors de la Normandie pour lequel j’anime. »

Y-a t-il une salle, un public qui t’as marqué plus qu’une / qu’un autre ? Pourquoi 

« Compliqué… toutes les salles ont leur truc, leurs différences. Même si cette saison est plus compliquée, la salle du CBC est celle où j’ai vécu de très grands moments, notamment la montée en Pro B. Quand l’équipe tournait bien, il y avait une ambiance de fou furieux dans le Palais des Sports de Caen. La Halle Bérégovoy de Mondeville aussi qui peut sembler parfois silencieuse mais qui est à 100% derrière ses joueuses quand le score est serré, c’est là que j’ai connu mon plus gros pétage de câble avec le buzzer de K-B. Sharp. Il y a aussi le Caen Nord parce que c’est chez moi, Ifs où l’énergie des joueuses est contagieuse et Douvres où j’ai commencé et où on a tellement fêté la montée en N2 que je ne me souviens plus de la fin de soirée… Sinon, j’ai découvert le Prado cette année et il n’y a pas à dire : je me suis rarement autant éclaté à speaker. Le match face à Ekaterinbourg et la victoire en Coupe de France face à l’ASVEL restent deux moments qui resteront gravés en moi. C’était une ambiance merveilleuse ! »

On connait Vincent Royet, Jamil Rouissi  et les autres speakers, qu’est-ce qui différencie Pierre aux autres justement ? Comment pourrais-tu te définir ? 

« Déjà, ce qui me différencie, c’est qu’ils ont plus d’expérience que moi, ils sont rodés. Jamil est un peu mon mentor, Vincent m’a donné énormément de conseils, Alain De Senne m’a mis le pied à l’étriller. Je m’inspire d’eux sans copier leurs styles. Ce qui me différencie peut-être d’eux, c’est l’humour. Outre ma voix, ce qui fait de moi un speaker apparemment apprécié (toute modestie gardée), c’est que j’essaye de faire rire le public, les joueuses/joueurs ou même les arbitres. De par mes dires ou avec des petites musiques ou jingles. Je veux faire en sorte que ça soit un show et que tout le monde passe une bonne soirée. »

Photo : Romain Chaib

Quel est le plus dur pour toi lorsque tu as le micro à la main ? pourquoi ?

« Quand j’ai le micro à la main, je suis très à l’aise et si le match se passe bien, le public suivra. Mais peut-être que le plus dur pour moi est de rester maître de mes émotions. Je suis très émotif, je prends beaucoup de choses trop à cœur. Si le match se passe mal, si le public part avant la fin ou siffle sa propre équipe, si l’arbitrage est inégal… j’ai parfois du mal à masquer mon énervement. Je suis un passionné et du coup, j’ai les défauts qui vont avec. »

Quels sont tes objectifs à court terme, à long terme ?

« J’aimerais devenir un speaker référencé en France, speaker pour les Équipes de France, animer au plus haut niveau, commenter le basket à la télé et j’ai aussi Paris 2024 dans un coin de la tête. »

Dédicaces à faire ? ami, famille, proches?

« Tous les clubs pour lesquels j’anime, ma famille, mes amis et Shaquille O’Neal qui est l’arme la plus destructrice de l’histoire du sport ! »

Un grand Merci à Pierre pour cet interview ! Rejoignez-nous sur www.5by5.fr

Photos : Guillaume Lavignie et Romain Chaib

Auteur
Mallory

Mallory

Passionné par le sport et la communication sportive, Mallory est depuis 2014 responsable du site 5by5.fr. N'hésitez-pas à le contacter pour une demande d'interview ou pour toutes autres demandes en rapport avec 5by5 !