Mélissa Sturm : « J’ai eu la belle opportunité d’intervenir avec les Equipes de France de Basket-ball grâce à… »

30 avril 2020

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Après avoir suivi un parcours en France, à Strasbourg, qui demandait l’obtention du concours de la première année de médecine puis le diplôme de Kinésithérapeute D.E, Mélissa Sturm intervient maintenant en libéral, en cabinet de groupe mais aussi avec des sportifs la plupart du temps, ainsi que sur les Equipes de France 3×3 (U23 et Séniors dernièrement) pendant l’année pour des sélections, des stages de préparations, des championnats du monde et d’Europe où elle a notamment remporté la médaille d’Or lors des Jeux Méditerranéens à Tarragone en 2018 ! Aujourd’hui, en raison du Covid19, son premier objectif est de reprendre au cabinet avec ses collègues quand la situation le permettra. Et pour le reste « Affaire à suivre » !

Son parcours, ses différentes expériences, son rôle dans le basket par rapport à son métier, ses occupations pendant le confinement, elle s’est confiée !

Salut Mélissa, qui es-tu, nom – prénom, situation sportive ?

« Bonjour, je m’appelle Mélissa STURM, je viens de fêter mes 29 ans cette année. Je suis passionnée de sport (en particulier du Basket-ball aussi car j’en pratique moi-même depuis toute petite) et j’interviens surtout dans ce domaine en tant que Kinésithérapeute. Je me suis spécialisée dans la Kinésithérapie du Sportif dès le début de ma carrière et notamment dans le haut niveau. »

Quel a été ton parcours globalement ?

« Je savais très tôt que je voulais être Kinésithérapeute du Sport donc j’ai suivi le parcours en France, à Strasbourg, qui demandait l’obtention du concours de la première année de médecine puis le diplôme de Kinésithérapeute D.E après 3 ans en école. J’ai continué à me former par la suite dans la prise en charge des pathologies du sportif. J’ai toujours pratiqué en libéral, dans des cabinets du sport sur Strasbourg et j’interviens parallèlement chaque année avec des clubs sportifs aussi bien amateurs que professionnels – en « pro » j’ai pu intervenir surtout dans le Basket-ball avec la SIG par exemple, dans le Rugby avec le RCS pendant 3-4 ans et dans le Handball avec l’ESSAHB à quelques occasions.

Je suis également appelée ces dernières années au sein de la FFBB sur les équipes de France de Basket-ball 5×5 et surtout dernièrement sur les équipes de France de Basket-ball 3×3. »

Quel est ton rôle précis aujourd’hui, tu es la kiné officielle de l’équipe de France, d’un club sportif ? ? Expliques-nous ?

« Aujourd’hui, j’interviens toujours en libéral, en cabinet de groupe et avec des sportifs la plupart du temps ainsi que sur les équipes de France 3×3 (U23 et Séniors dernièrement) pendant l’année pour des sélections, des stages de préparations, des championnats du monde, d’europe, etc … Depuis quelques temps et encore actuellement j’interviens également chez des plus jeunes et des espoirs des Centres de Formation de la SIG féminin et de la SIG masculin ou encore avec le SAR (Strasbourg Alsace Rugby). Je m’arrange avec ces clubs selon leur demande afin d’être disponible le plus possible.

Enfin, je travaille aussi au sein du C.R.E.P.S de Strasbourg auprès de jeunes espoirs de plusieurs sports (Volley-ball, Athlétisme, Badminton, Judo, Tennis de table, Tir, Handball, Gymnastique, etc …).

Mon rôle avec ces structures sportives est d’assurer des soins de kinésithérapie adapté au besoin des joueurs/joueuses que ce soit dans la récupération après effort, le suivi et la guérison de leur(s) blessure(s), dans la rééducation allant parfois jusqu’au début de la réathlétisation (avant de reprendre sur terrain) selon les clubs mais aussi dans la prévention afin d’éviter la blessure et/ou une récidive. Tout cela nécessite aussi bien sûre une communication claire et un travail d’équipe au sein des différents staffs. »

Comment y es-tu parvenu et qu’est-ce qui te plait dans ce métier ?

« J’ai eu la belle opportunité d’intervenir avec les équipes de France de Basket-ball grâce à un ensemble d’expériences dans ce milieu, d’un réseau qui s’est crée autour progressivement et un peu de chance aussi je pense : « être au bon endroit, au bon moment ». J’en profite pour encore remercier Antoine Roth (ancien Kinésithérapeute de la SIG et actuellement Kinésithérapeute du RCSA) et Vincent Collet (qui était aussi coach de la SIG à ce moment là) qui ont été les acteurs principaux de mes débuts et ma lancée avec les équipes de France.

Ce qui me plait sur le fait d’intervenir avec ces équipes professionnelles, c’est ce merveilleux mélange entre la passion de pratiquer le métier de Kinésithérapeute – que j’aime – et de vivre en même temps une belle aventure – qui sera souvent riche en émotions – avec un groupe, une équipe (staff compris bien sûre) travaillant ensemble pour un projet commun. C’est très stimulant ! C’est à la fois une riche expérience professionnelle et sportive mais aussi humaine ! »

Si je devais en choisir un maintenant, ça serait celui lors des Jeux Méditerranéens à Tarragone..

Parle-nous de  tes différentes expériences en tant que kiné sportive, une anecdote à dire ? Un moment qui t’a marqué ?

« Toutes les expériences vécues (sans exception) au sein de ces équipes ont été très enrichissantes et chacune sous différents aspects. J’aime à la fois cette sensation d’adrénaline quand le kinésithérapeute ou le staff médical doit réagir vite en plein match (en situation d’urgence parfois) cela demande une certaine responsabilité et le rôle « de venir en aide à l’autre » est d’autant plus important. Sans compter la préparation d’avant, pour les strapping par exemple me concernant et cette atmosphère particulière où tout le monde est généralement très concentré, focus sur son rôle à jouer. Et bien sûre les soins après, dans un contexte plus calme que ce soit pour la récupération ou pour une éventuelle blessure, le rôle du kinésithérapeute ne sera pas uniquement celui de « soigner » mais aussi celui « d’écouter » et de garder une certaine « bienveillance » auprès des sportifs. Dans ce milieu, on visera à atteindre la performance et ceci dans plusieurs branches de métier –joueurs/joueuses, coach, préparateur physique, médecin, kinésithérapeute, etc … Cela nous pousse à sortir de notre zone de confort, à chercher continuellement à s’améliorer pour apporter ce qu’il y a de mieux aujourd’hui pour toute l’équipe. C’est en même temps un apprentissage constant et qui nous permet d’évoluer dans notre métier mais aussi personnellement. Si en plus, l’équipe réussit à décrocher une médaille ou un titre à la fin, c’est encore mieux !

« Difficile de choisir un moment, plusieurs me viennent en tête. Si je devais en choisir un maintenant, ça serait celui lors des Jeux Méditerranéens à Tarragone (en été 2018) avec les équipes de France 3×3 U23 masculines et féminines, accompagné de Karim Souchu (actuellement coach des équipes de France séniors de 3×3 avec Richard Billant) et de Yann Julien (coach des équipes de France 3×3 U23 féminine). Nous étions dans un décor sublime, dans une petite arène. Nos deux équipes de France ont gagné la médaille d’Or et la victoire finale des deux équipes était très forte en émotions. Les joueurs/joueuses sont venu(e)s nous sauter dans les bras. On criait et chantait comme de grands enfants ! Des célébrations qui en disaient long sur les jours avant de préparation et tout le travail fourni de chacun. L’objectif était plus qu’atteint et on était très fier ! C’est un moment que je ne suis pas prête d’oublier. »

Quels sont tes objectifs prochainement, prochaines compétitions à « gérer » après le confinement ?

« Malheureusement beaucoup de compétitions ont été annulées en raison du Covid19. On ne sait pas encore exactement lesquelles seront reportées et si oui, quand. Il était prévu que j’intervienne au sein d’équipes de France de Basket-ball de 5×5 et de 3×3 cet été en France et dans d’autres pays mais je ne suis pas certaine que toutes les échéances se maintiennent au vu de la situation épidémique et des consignes du Gouvernement. Le premier objectif est de reprendre au cabinet avec mes collègues quand la situation le permettra. Et pour le reste « Affaire à suivre ». »

Justement, comment vis-tu ce confinement ?

« Je le vis plutôt bien, confinée chez moi. Je garde tout de même une activité physique régulière et je me mets d’autres objectifs (ex : formation en ligne, lecture, etc …). Je vis autrement comme beaucoup mais il y a aussi des avantages et c’est l’occasion de réaliser tout ce qu’on n’a pas le temps de faire habituellement. On n’a pas le choix et c’est dans un but essentiel mais je pense que cette période peut aussi nous faire ressortir d’autres aspects positifs sur nos quotidiens. »

J’imagine que tu as vu la décision de la Fédération d’arrêter les compétitions ? qu’en penses-tu ? Est-ce bien selon toi ? Pourquoi ?

« Oui, aujourd’hui nous avons la possibilité d’être rapidement informé. Je pense que c’est une sage décision au vu de l’enjeu sanitaire. Etant moi-même dans une profession de santé, je vais dans le même sens sur le fait que ce virus ne doit pas être pris à la légère. Même si l’on va tous subir plus ou moins certaines conséquences des règlementations actuelles dans tous domaines, c’est dans un objectif de santé urgent, vitale pour certains et plus qu’important pour tous. »

Mis à part le basket, quelles sont tes autres passions ?

« Mon métier mais ça vous l’aurez compris. Le sport en général, la course à pied en particulier ces dernières années car c’est une activité qui m’apporte d’autres sensations. J’aime aussi beaucoup la lecture, m’instruire et apprendre de nouvelles choses dans d’autres domaines. »

Un très grand Merci à Mélissa.S pour cette interview !

Auteur
Mallory

Mallory

Passionné par le sport et la communication sportive, Mallory est depuis 2014 responsable du site 5by5.fr. N'hésitez-pas à le contacter pour une demande d'interview ou pour toutes autres demandes en rapport avec 5by5 !