Jayson Tchicamboud : « Cette finale de Coupe de France, je l’attends depuis trois ans !… »

8 mai 2019

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International U16, 4ème à l’Euro cet été, fils de Steed Tchicamboud, n’a qu’une main droite pour dribbler, gaucher pour tirer, bonne vision du jeu, Jayson Tchicamboud, 16 ans, né à Beaune, joue aujourd’hui à la Sig Strasbourg en tant que cadet et espoir et s’apprête dans quelques jours à jouer la finale U17 de la Coupe de France à Bercy. Retour avec lui sur son parcours, sur sa relation avec son père, sur ses performances et surtout sur cet événement important pour lui, la finale de la Coupe de France, qu’il disputera ce samedi face à Cholet, club où il a joué pendant deux ans. Interview inédite 5by5.

Salut Jayson, peux-tu te présenter en quelques mots ?

« Bonjour, Je m’appelle Jayson Tchicamboud, fils de Steed Tchicamboud. Je joue au basket-ball et j’évolue dans le club de la SIG Strasbourg. J’ai 17 ans et je suis en première scientifique. »

Quel est ton parcours ?

« J’ai commencé à jouer au basket à l’âge de 3 ans à Chalons-en-Champagne puis j’ai joué 2 ans à Cholet avec Killian Hayes. Après ces deux années à Cholet, je suis retourné dans ma ville natale, Beaune, où je n’ai pas pu faire de match car il n’y avait pas de joueurs dans ma catégorie donc je me suis entraîné un an avec des joueurs beaucoup plus âgés que moi. En 2009, je joue au Sluc Nancy en mini-poussin. En 2010, je vais à l’Elan Chalon où je suis directement surclassé en poussin. En 2012, je suis surclassé en Benjamin, en 2013 surclassé minimes région puis en 2014 surclassé minimes inter-régions. En 2015, je quitte Chalon car ils n’ont pas de minimes France et je rejoins La Chorale de Roanne où je joue la première année avec Malcolm Cazalon et le Pôle Lyonnais où l’on finit champion de France avec la Région Lyonnaise 2001. La deuxième année, on finit 3ème du championnat U15 France et 3ème de France avec la Région Lyonnaise 2002. En 2017,  je décide de ne pas intégrer l’Insep et je signe à la SIG Strasbourg où je joue en cadet et espoir, cette année je joue aussi en cadet et en espoir. »

 
Est-ce qu’être le fils d’un champion (Steed.T) t’a aidé ou ta plutôt compliqué la tâche pour progresser, pourquoi ? Expliques-nous ?

« Je pense que ça m’a beaucoup aidé car depuis petit, je vois du basket et je pense que c’est ça qui fait que j’ai une bonne vision du jeu et que j’ai un QI basket supérieur à ceux de mon âge, surtout avec les entraînements de mon père qui m’ont poussé à bout et m’ont fait pleurer plus d’une fois. L’inconvénient dans tout ça, c’est que étant fils de joueur, je dois montrer plus que les autres tout le temps en étant jugé deux fois plus que les autres. Je dois tout le temps être le joueur “modèle”, si je sors un peu du cadre, par exemple : chaussures flashy, collant, protection, on dit que je me prends pour une star ou que j’ai le melon … Mais cela ne m’atteint pas car je ne pense qu’au basket et non sur ceux que les autres pensent de moi. »

Jayson, tu as été sélectionné il y 2 ans pour participer au camp national puis tu as été convié aux tests d’entrée au Centre Fédéral que tu avais réussi avec succès. Dans ce cas, pourquoi avoir décidé de te diriger vers un centre de formation de club plutôt que l’Insep ?

«  L’Insep est très bien car beaucoup de joueurs sortent de là tous les ans, mais j’ai été convaincu également par le projet sportif de Strasbourg et mon entourage et moi avons tout simplement choisi le projet de Strasbourg. »

Aujourd’hui, où en es-tu ?

« Comme je l’ai dit, je suis à la SIG Strasbourg, je joue cadets et espoir avec quelques entraînements pros , en espoir je suis le meneur titulaire et je fais parti des leaders de l’équipe. »

Mes performances auraient pu être meilleures si j’avais plus scorer. »

Comment se passe la saison collectivement et personnellement ? Que dirais-tu de tes performances ?

« En cadet, la saison s’est bien passée, on perd juste deux matchs et notamment un contre une grosse équipe de Bourg mais on a rien à regretter car au final four, ils ont battu tout le monde. En espoir, ça a été un peu plus compliqué du fait de notre jeune effectif avec seulement trois espoirs mais je pense que l’année prochaine, on va pouvoir faire quelque chose de bien. Personnellement je pense qu’il me manque un peu de scoring cette année. Mes performances auraient pu être meilleures si j’avais plus scorer. »

Dans quelques jours, ton équipe va affronter le Cholet basket en finale de la Coupe de la France U17M, comment appréhendes-tu ce match ? Quelle peut-être la clé du match selon toi ?

« Cette finale, je l’attends depuis trois ans ! Pour moi, c’était impossible d’être dans un centre de formation et de ne pas jouer cette finale mais pour l’instant,  il n’y a pas de stress seulement juste de l’excitation, je pense que lorsque je vais arriver à Paris, je vais avoir un petit peu de stress mais je joue au basket pour vivre des moments pareils donc que demander de mieux ?

La clé du match pour moi, c’est l’équipe qui aura le plus d’envie qui gagnera, on a beau avoir trois joueurs de l’équipe de France, si ils ont plus envie que nous, on perdra ».

Avant d’arriver en finale, peux-tu nous rappeler le parcours de ton équipe dans cette compétition ?

« Oui, donc lors du premier match en 1/32 Clément Frish ne joue pas car il est blessé, on joue contre Villemonble, une équipe région de Paris. Le match était serré mais j’étais confiant et on gagne de 9 points au final il me semble. En 1/16, on joue Chalon-sur-Saône sans notre intérieur Gilles Djoko et on gagne facilement de plus de 15 points. En 1/8, on joue Bourg-en-Bresse, l’équipe qui nous bat l’année dernière en 1/2, le match est très serré et on gagne de 2 points avec à la fin des arbitres indécis sur une sortie qui donne la balle à Bourg pour égaliser. En 1/4, on joue contre Pau avec Clément Frish qui joue mais avec une entorse à la cheville faite le dimanche d’avant , Ugo Tacz qui joue avec une entorse aussi et moi qui n’arrive presque pas à courir à cause d’une chute sur le flanc droit pendant le match en U18 le dimanche d’avant. Ce match se finit en prolongation et on gagne de 4 points à la fin. En 1/2, on joue Antibes avec les mêmes blessures que le match d’avant, on a beaucoup de mal à jouer et les arbitres ne nous aident pas du tout mais on finit par gagner de 4 points aussi. Nous n’avons jamais réussi à faire un seul match avec les 10 joueurs qui étaient à 100% de leurs forme physique. Et quand on voit tous ce que l’on a du faire pour arriver à cette finale, mes coéquipiers et moi, on ne peut pas imaginer perdre ce match à Bercy. »

 
Le Cholet basket (U17), un adversaire que tu connais ?

« Pas vraiment, je ne connais que Lucas Real et Rodney Rolle. »

Quel est ton objectif à court terme, à long terme ? Cette saison, tu es entré en jeu quelques minutes avec les pros, qu’as-tu ressenti à ce moment ?

« Mon objectif à court terme est d’entrer dans l’effectif pros l’année prochaine et mon objectif à long terme est d’aller jouer en NBA. Quand je suis entré sur le terrain, j’avais un peu de stress mais quand le jeu a repris, je n’ai plus rien ressenti à part de l’excitation. »

Un grand Merci à Jayson pour cette interview !

Les finales de Coupe de France de basket, samedi 11 mai à Paris-Bercy !

Photos : Michael Lahure

Auteur
Mallory

Mallory

Passionné par le sport et la communication sportive, Mallory est depuis 2014 responsable du site 5by5.fr. N'hésitez-pas à le contacter pour une demande d'interview ou pour toutes autres demandes en rapport avec 5by5 !