Passé par Poitiers, avec le maillot bleu et rouge de l’UV Poitiers, club cycliste des débuts de Valentin Ferron, jeune cycliste de 25 ans, originaire de la Vienne, en France, surnommé « féfé » par ses coéquipiers, et qui fait désormais partie de l’équipe professionnelle Total Energies après avoir couru pour celle de Vendée U. Un parcours puis une évolution très intéressante pour celui qui ne cesse de progresser, avec une participation au tour de France cet été, puis une victoire lors de Paris – Camembert, le jeune coureur s’est confié à 5by5 !
Bonjour Valentin, merci d’accorder une interview à 5by5, peux-tu nous parler de pourquoi tu as choisi ce sport là ?
« Bonjour, merci à toi, j’ai commencé ce sport là parce que mon père était cycliste, et c’est lui qui m’a appris à l’école de vélo quand j’étais jeune, ça m’a plus tout de suite, le fait de faire des entraînements le soir, puis des compétitions, j’ai toujours aimé ça, et j’ai continué, puis j’ai évolué. Avant, j’avais aussi essayé le badminton, le football, j’avais essayé d’autres sports mais c’est vraiment le cyclisme qui m’a le plus attiré. »
Comment pourrais-tu faire ton bilan pour l’instant ?
« Aujourd’hui, j’ai la chance de vivre de ma passion, je suis sportif professionnel, j’aime mon métier, j’aime ce que je fais donc oui, c’est positif, après voilà je commence à avoir petit à petit un palmarès, j’ai gagné une belle étape sur le Dauphiné, puis une victoire lors de Paris – Camembert, et j’ai pu participer au Tour de France cette année, je suis satisfait de moi, bilan positif oui. »
Que penses-tu de ta progression ?
» Je pense qu’elle est plutôt lunaire, au fil des années, je passe des paliers, des caps, je suis encore jeune, j’ai 25 ans, et la maturité physique c’est un peu plus tard, je continue à progresser, c’est encourageant. »
Après une étape du Tour de Rwanda en 2021 et une étape du Dauphiné Libéré en 2022, le coureur poitevin de l’équipe TotalEnergies a décroché un troisième succès chez les professionnels en avril 2023 en remportant Paris – Camembert (209 km), la 7e manche de la Coupe de France.
Valentin, tu pensais être aussi haut en coupe de France justement ?
« Oui, et non, c’est un circuit que j’aime bien, ce sont des courses assez différentes de ce que l’on peut voir au niveau World Tour où c’est beaucoup plus débridé, les sols sont différents, ce sont des courses dont j’aime bien leur fonctionnement. »
Comment ça se passe actuellement avec ton équipe de Total ?
« Franchement, ça se passe très bien, ça fait déjà huit années que je suis dans l’équipe de Jean-René Bernaudeau, j’ai fait quatre ans à l’équipe de Vendée U, et maintenant ça fait quatre ans que je suis professionnel avec Total Energie, c’est une très bonne équipe, je suis épanoui, il y a une très bonne ambiance, je m’y sens très bien, et j’espère encore évoluer. »
C’était mon premier Tour de France en juillet, une très belle expérience… »
En juillet dernier, tu as participé au Tour de France, félicitation, comment l’as-tu vécu ?
« C’était mon premier Tour de France en juillet, une très belle expérience, c’est beaucoup de souvenirs que je garde dans ma mémoire, c’est un tour où il y a les meilleurs coureurs au monde, ce n’est pas simple d’y performer mais j’espère y revenir dans les prochaines années et y performer justement ! »
Tu parles des meilleurs coureurs au monde, justement, quel regard portes-tu sur Tadej Pogačar ?
« Oui, Tadej est un grand champion, il a remporté deux Tours de France, des classiques, c’est un grand champion tout simplement. »
Valentin, pour l’instant c’est quoi ton meilleur souvenir dans le vélo ?
« J’ai des très bons souvenirs lorsque j’ai commencé le vélo, notamment dans mon club à l’UV Poitiers où l’on faisait des déplacements pour aller sur des courses en cadet et junior avec des copains, on faisait la course, on repartait, et on partageait de très bons moments ensemble. »
Quel est ton objectif ?
« C’est toujours dur à répondre, c’est une question où je n’ai pas forcément réfléchi, pour l’instant je continue à prendre du plaisir, forcément j’ai aussi de continuer. Comme dit souvent mon manager, c’est vrai que c’est beau quand c’est le coureur qui décide d’arrêter sa carrière, et non parce qu’il n’a plus de contrat ou autre. Donc, je dirais, je prends du plaisir, j’essaie de progresser, et j’arrêterais lorsque je l’aurais décidé. »
Pour toi Valentin, qui est le meilleur coureur français actuel selon toi ?
« Actuellement pour moi, c’est Christophe Laporte, il l’a montré en étant champion d’Europe, après ça dépend quel profil, mais Christophe est très fort ! »
Le mot de David Ferron, son oncle, sur Valentin :
Tout d’abord, j’ai commencé le vélo en même temps que Valentin. C’était en 2005 ou en 2006. La différence, c’est que lui devait avoir 7 ans et moi 31. On se suit donc au niveau des résultats mutuellement depuis presque 20 ans. Depuis ses premières courses, il a toujours progressé. Il est resté à l UV-POITIERS pendant 10 ans (entre les Benjamins et les Juniors) en ayant glané une bonne centaine de victoires sous les couleurs, bleu et rouge. Il garde des souvenirs importants de ces années avec ses potes et ses entraîneurs (Luc, Thierry ou David R.). Ces derniers sont d’ailleurs toujours au club. Il est aujourd’hui encore, toujours en contact très régulier avec ses potes de cette fameuse équipe cadet…. une époque où ils raflaient tout.
Valentin est très impliqué et très fidèle auprès de sa famille et ses amis. Lorsque l’on s’appelait pendant le tour de France…. il demandait toujours comment se passer les courses cyclistes de son petit cousin (Tom). Il prenait toujours des nouvelles des jeunes Cyclistes de l UV-POITIERS. D’ailleurs, il me racontait qu’à chaque étape du TDF, il apercevait toujours un cycliste avec le maillot de notre club.. C’est d’ailleurs l’un de nos ambassadeurs puisqu’il a gardé une licence FFC chez nous. Il est toujours très disponible vis-à-vis des enfants du club. D’un point de vue sportif, je le connais par cœur, de sa moindre mimique au visage au moindre des hanches sur sa selle. Je sais exactement quand est-ce qu’il est bien et inversement. Il attendra son top niveau, selon moi, dans trois ou quatre ans, pour le moment il est en phase montante constante et progresse de saison en saison. En 2 ans et demi, il a pu participer au tour d’Espagne et au tour de France. Il a donc pris de la « caisse » comme on dit dans le jargon. L’année prochaine, c’est sûr, il va encore monter d’un cran ! »
Revivez l’interview en vocal de Valentin Ferron, comme si vous y étiez !
