Teodoro Bartuccio, candidat à la présidence de la Fédération Française de Cyclisme, était de passage à Poitiers ce dimanche afin de rencontrer plusieurs responsables de clubs cyclistes de la Vienne, dont notamment le club de l’UVP, dont il a le soutien. Pour 5by5, le président général du Paris Cycliste Olympique, qui a aussi mis en place l’association Mon Vélo est une vie, s’est confié et évoque ses projets.
Salut Théodoro, merci d’accorder une interview à 5by5, tu es candidat pour être président de la fédération française de cyclisme, avant d’en parler, peux-tu nous dire un mot sur toi ?
« Bonjour, et merci à toi, je suis président de l’association Mon Vélo est une vie, qui est une association qui milite pour la sécurité des cyclistes, avec des objectifs comme la généralisation d’aménagements cyclables dans tous les territoires, urbains et ruraux, en prenant compte le vélo dans tout aménagement de voiries, et professionnellement je suis directeur général du Paris Cycliste Olympique. »
Pourquoi le vélo comme sport ?
« J’ai commencé très jeune, j’avais 10 ans, j’ai vu le Tour de France, ça m’a plu et j’ai dit à papa et maman, je veux faire du vélo. Et puis voilà, j’ai eu un club à 10 ans, j’en en fais, il y avait des passionnés qui m’ont retransmis cette passion et puis j’ai évolué et ça m’a toujours plu, c’est ma passion depuis plus de 30 ans. »
Tu en as fait du vélo toi ?
« J’en ai fait, oui oui, j’ai fait de la compétition, j’avais une licence et j’en ai fait. Et puis à un moment donné, comme j’ai vu que je n’arriverais jamais à être professionnel, j’ai commencé à travailler, donc j’ai travaillé dans une mairie en tant que fonctionnaire territorial et à un moment donné, je me suis mis à passer mes diplômes pour travailler dedans. »
Tu es donc candidat pour devenir président de la fédération française, bravo ! qu’est-ce qui te plaît ?
« Qu’est-ce qui me plaît ? C’est tout simplement accompagner les clubs, que les clubs soient écoutés et que aujourd’hui les clubs soient vraiment au cœur du projet de la Fédération Française du Cyclisme. »
Qu’est-ce qui me plaît ? C’est tout simplement accompagner les clubs, que les clubs soient écoutés et que aujourd’hui les clubs soient vraiment au cœur du projet de la Fédération Française du Cyclisme. »
C’est quoi ton projet ?
« Alors, il y a plusieurs choses, parce qu’il y a évidemment plusieurs mesures que l’on va mettre en place, mais l’objectif, ce sera de redonner du sens au niveau des clubs, la parole aux clubs et puis tout simplement les accompagner. C’est vraiment l’objectif, ce sont les clubs ! »
Il me semble que tu as mis en place il y a quelques années, « Le savoir rouler à vélo », pourquoi cette initiative ?
« Tout simplement quand j’ai créé mon association, j’ai perdu des amis sur la route et l’objectif c’était d’avoir une mesure très forte pour pouvoir mettre en sécurité les jeunes et c’est pour ça que’on a travaillé avec le gouvernement, avec le ministère des Sports, pour aller dans les écoles pour leurs enseigner la sécurité à vélo. »
Mise à part ça, est ce que tu as d’autres idées à proposer si tu es élu ?
« Oui, j’ai pleins de choses, mais ça, ça fait parti de mon programme, et par exemple la licence à 1 euro pour les dirigeants bénévoles, une cellule d’accompagnement pour les clubs. Puis après un nouveau modèle économique pour la fédération pour éviter que la fédération vive à travers les clubs et que ce soit le contraire que les clubs vivent à travers la fédération, et là le programme va sortir très prochainement. »
Quel est ton objectif à court et à long terme ?
« A court terme et à long terme, moi, il ne faut pas que je réfléchisse comme ça. C’est-à-dire qu’à court terme, déjà trouver rapidement une situation pour accompagner les clubs économiquement, les aider. Ça, c’est le court terme. Et à long terme, récupérer la perte de licenciés que l’on a eu depuis des années, que les clubs soient des clubs forts et que l’on puisse attirer des nouveaux adhérents dans nos structures. »
Tu étais donc à Poitiers récemment Théodoro, du coup dis-moi par rapport à Poitiers, aurais-tu as un mot à dire aux clubs de la Vienne ?
« Oui, j’ai rencontré les deux clubs locaux, qui sont très très bien organisés, ils enseignent au niveau des jeunes, et ça, c’est des clubs formateurs. Et c’est très important parce que je pense qu’aujourd’hui, au niveau de la fédération, on a oublié ce côté formation. La fédération, c’est une pyramide, je t’explique, à la pointe de la fédération, à la pointe de cette pyramide, on a les élus, on a les équipes de France et en bas, on a le socle. Le socle c’est quoi ? C’est les clubs formateurs, et c’est les clubs formateurs qui distribuent au niveau des équipes de France pour la fédération et il ne faut surtout pas les oublier. Et là, on est vraiment dans un cas concret, c’est à dire, que l’on a un club formateur qui va alimenter par la suite non seulement le sport loisir mais aussi le sport de haut niveau et il ne faut surtout pas oublier ces gens là ! »
Pour finir, aurais-tu un message à faire passer aux gens, aux amoureux qui aiment le vélos en général ?
« Oui ! Alors moi mon premier message, c’est la sécurité, faire très attention sur la route, faire attention aux automobilistes, être vraiment très attentif à notre propre sécurité et puis si vous êtes, comment dire, passionné de cyclisme et que vous avez des amies qui ne font pas de vélo, leur passer un message aussi, qu’il respecte les cyclistes sur la route. Et puis, j’ai envie de faire passer un autre message, de dire le vélo n’est pas mort, et que l’on va faire changer les choses, et le vélo va se relancer !
Un grand Merci à Teodoro Bartuccio pour cette interview, et grand Merci à Manon Richard, pour son aide !