Evan Fournier : « Une finale, il n’y a pas de calculs et aucun stress à avoir…. »

17 septembre 2022

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À quelques heures seulement de la finale des bleus pour l’EuroBasket face à l’Espagne avec une potentielle médaille d’or à la clé, Evan Fournier s’est présenté détendu en conférence de presse et s’est exprimé à propos de la rencontre.

Photo 📸 @fiba

Evan, qu’est-ce que ça provoque chez vous de pouvoir devenir champion d’Europe demain soir ? Est-ce que ça va être le match de votre vie ?

« Pour être honnête, pas du tout. Je suis beaucoup plus serein qu’hier. Avec mes différentes expériences en équipe de France, j’ai plus eu d’appréhension sur la demi-finale parce que j’en ai le plus perdu tout simplement. Personnellement, je me suis vu passer à côté de grandes choses en demi-finale et ça marque. Quand tu perds pour la première fois en équipe de France en 2014, tu te dis que tu passes à côté d’une finale mondiale. L’année d’après à domicile, tu perds un Euro que tu étais censé gagner, ça marque. Et rebelote en 2019. Les demi-finales m’impactent plus que les finales. Une finale, il n’y a pas de calculs et aucun stress à avoir. En demi-finale, il y a le match pour la troisième place et tu te bats pour pas-grand-chose. Être troisième, c’est pour dire aux gens que tu ramènes quelque chose et je redoutais beaucoup ça. « 

Vous nous disiez que contre la Slovénie, vous n’éprouviez pas de rivalité particulière. Contre l’Espagne, est-ce que tu en sens une ?

« Dans notre groupe par rapport aux Slovènes, ce n’est pas qu’il n’y a pas de rivalité. Mais il y a quelque chose de grandissant quand même. Je pense que nous sommes deux nations qui vont s’affronter durant de longues années. Ça a commencé en 2017 et ça va déjà faire trois ans qu’on se joue dans les compétitions internationales. Pour moi et pour notre groupe, c’est plus une rivalité que contre les Espagnols. L’Espagne, c’est vraiment par rapport aux anciens. Pour être honnêtes avec vous, Boris (Diaw) donnait l’impression que c’était un joueur. Il voulait mettre son short, ses chaussures et mettre des « coups » (il sourit.). Notre coach, les kinés, etc, ils ont vécu beaucoup de mauvais moments contre l’Espagne et ça se ressent chez eux. Chez nous les joueurs moins, car des mecs comme Rudy (Gobert), Thomas (Heurtel) ou moi, on arrive en 2014 et on gagne contre eux. Certes, on perd en 2015, mais ce n’est pas pareil. Je ne suis même pas sûr que du côté des joueurs, il y a une aussi grosse rivalité. Nous sommes au courant de l’historique, mais je n’ai jamais eu de haine contre eux. « 

Quel message souhaitez-vous faire passer à vos supporters pour demain ?

« Qu’ils viennent déjà (Il rit.) Et qu’ils nous poussent pour ceux qui font le déplacement. Ça donne un vrai élan quand on est sur le terrain. C’est aussi pour ça que j’ai dit que je préférais jouer l’Allemagne chez elle, car on se nourrit de l’énergie des fans, que ce soit pour nous ou contre nous. Parfois, quand c’est sur terrain neutre, la salle peut être un peu trop spectatrice et pour une finale, on n’a pas envie de ça. C’est pour ça que si les supporters français peuvent être là pour nous pousser et nous donner de l’énergie, ça peut faire la différence.« 

Auteur
Mallory

Mallory

Passionné par le sport et la communication sportive, Mallory est depuis 2014 responsable du site 5by5.fr. N'hésitez-pas à le contacter pour une demande d'interview ou pour toutes autres demandes en rapport avec 5by5 !