Coralie Arc, triathlète au Stade Poitevin Triathlon, et ingénieur de recherche dans un laboratoire de physiologie, ne rêve que d’une seule chose dans les semaines qui arrivent : Se qualifier, faire les championnats du monde, qui seront en Nouvelle-Zélande ! Elle qui a commencé ce sport il y a plusieurs années maintenant, après avoir fait de la gymnastique, et de la natation, s’est confiée à 5by5 et revient sur son parcours, son évolution, et ses ambitions. Interview 5by5
Bonjour Coralie, merci d’accorder une interview à 5by5 ! Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?
« Bonjour et merci à toi ! Je m’appelle Coralie Arc, j’ai 29 ans et je suis ingénieure de recherche dans un laboratoire de physiologie qui est situé dans la Fac de Sports.«
Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton projet de triathlon ?
« J’ai commencé en 2018 ou 2019, à l’époque, j’étais en Espagne parce que je faisais mon doctorat là-bas. Donc, j’ai commencé là-bas, et j’en ai fait un an. Ensuite, il y a eu le Covid, et puis je suis arrivée à Poitiers en 2020. Dès que je suis arrivée à Poitiers, je me suis inscrite au Stade Poitevin Triathlon, et là, j’entame ma quatrième année ! »
Pourquoi ce sport ?
« Quand j’étais petite, j’ai fait plusieurs autres sports, dont la gym et la natation, pas mal de natation même. J’en ai fait d’autres, mais principalement ceux-là. Mon père, lorsqu’il était plus jeune, faisait du triathlon, donc je connaissais quand même le sport. Cela faisait longtemps que j’avais envie d’en faire, depuis que je suis étudiante surtout. Je suis passée par l’aviron aussi, désolée, c’est un peu mélangé. Pour récapituler, j’ai arrêté la gym et la natation, je me suis mise à l’aviron et après, j’ai arrêté quand j’avais à peu près 19 ou 20 ans. A ce moment-là, je n’ai plus rien fait en club, mais je continuais à nager de mon côté, à courir un peu. J’avais envie de me mettre au triathlon, mais sans trop passer le pas au début, parce que c’est de l’investissement financier d’acheter un vélo, il faut avoir le temps de s’entraîner, donc j’ai repoussé, même si j’avais l’idée. Je me suis finalement vraiment lancée en 2018. »
Est-ce que tu arrives à gérer ton travail et ton sport ?
« Ça va, oui, parce que j’ai la chance d’avoir un travail où je peux moduler assez facilement mes horaires, je ne suis pas obligée de faire 9h – 18h tous les jours. Donc, forcément, j’ai des contraintes et les horaires théoriques sont classiques, mais je peux quand même ajuster pour pouvoir caler mes entraînements. Après, la majorité de mon temps libre est consacré aux entraînements. Le travail me prend beaucoup de temps, les entraînements me prennent beaucoup de temps, donc après, peu de temps pour le reste. »
Si l’on devait faire un bilan après 3 ans au Stade Poitevin Triathlon ? Plutôt positif pour toi, j’imagine ?
« Oui ! Que de la progression notamment grâce à l’entraîneur qui me fait mes préparations, Kévin, entraîneur salarié du stade poitevin. Au bout d’un an, il a commencé à rendre ma préparation individualisée, en tant que coach personnel. Je continue tout de même à m’entraîner avec les créneaux club, mais ça va faire 3 ans que j’ai entamé la préparation avec Kévin, où c’est vraiment individualisé, et c’est ça qui me permet de progresser. »
C’est quoi pour toi, pour l’instant, le plus dur à gérer dans le triathlon ?
« Justement de trouver le temps pour s’entraîner, tout en dormant suffisamment, tout en travaillant et en ayant une vie sociale. Je pense que le plus dur, c’est ça, parce que ça nécessite forcément beaucoup d’heures d’entraînement, et c’est donc trouver
l’équilibre entre trouver le temps de s’entraîner et garder une vie sociale. »
Oui ! Récemment, je me suis mise sur le longue distance, depuis cette saison en 2023, j’ai fait mon premier triathlon longue distance, c’était à … »
Si on parle de tes compétitions, tu es souvent sur le podium, Bravo ! Si l’on parle du bilan de tes performances, tu es plutôt satisfaite ?
« Oui ! Récemment, je me suis mise sur le longue distance, depuis cette saison en 2023, j’ai fait mon premier triathlon longue distance, c’était à Lacanau au mois de mai dernier. J’ai fini troisième, et pour une première course sur cette distance, faire un podium c’est très satisfaisant. Et après, j’ai fait une autre longue distance, c’était à Tours, où je finis quatrième, et j’en suis contente parce que c’était pas un triathlon qui était préparé du tout. J’ai fini aussi deuxième, à l’Aiguillon au triathlon de Vendée, où j’étais quand même préparée, parce que j’avais fait une bonne préparation estivale. Donc, pour mes trois participations sur le longue distance, c’était plutôt des bons résultats, et ça, j’en suis contente. Et je pense que j’ai plus de qualités physiques sur le longue distance que sur le courte ou moyenne distance. »
Si l’on reste dans tes performances, qu’est-ce que tu aimerais améliorer pour toi, pour les prochaines courses ?
« La partie vélo parce que je sais que j’ai une grosse marge de progression sur cette partie. Mais pour ça, il faut avoir le temps de rouler, et la saison hivernale est un peu plus compliquée parce qu’on ne peut rouler que le week-end. Disons que c’est plus dur de trouver du temps de rouler en semaine puisqu’il fait nuit. Je pense aussi que j’ai une marge de progression en course à pied. Voilà, je pense que c’est sur ces deux parties que j’ai le plus de progression à faire. »
Maintenant, on va parler du triathlon en général, sur Poitiers. Juliette, que tu connais, est assez douée. Quel regard tu portes sur Juliette, ou sur les concurrentes que tu as ?
« Juliette, je ne la vois pas trop comme une concurrente, parce que déjà, il me semble, que l’on a rarement fait les mêmes triathlons. Mais dans tous les cas, je sais que l’on n’est pas en concurrence, car je sais que le niveau qu’elle a est bien au-dessus du mien. Elle, ça fait plus de 10 ans qu’elle fait du triathlon, elle a des années d’expériences, et clairement on a pas du tout le même niveau que, ce soit en natation ou en vélo. En course à pied à la rigueur, c’est là où on a le moins d’écart, mais c’est tout de même sympa de pouvoir s’entraîner avec elle, et de partager des entraînements. »
Quel est, pour le moment, ton meilleur souvenir en tant que triathlète dans le sport ?
« Sur une course, c’était ma troisième place à Lacanau, qui était mon premier triathlon longue distance, parce que je pense que je ne m’y attendais pas. Après, j’ai des bons souvenirs, sur des courses un peu moins importantes, avec moins de concurrence, qui sont plus avec les copains. Où il y a les supporters, les copains qui encouragent, ou alors quand la famille peut venir, c’est sympa aussi. »
Quelles sont tes prochaines courses ?
« L’objectif, ce serait le Half des Sables d’Olonnes qui est le 30 juin 2024. Et ici, mon objectif, ce serait de me qualifier aux championnats du monde en catégorie d’âge ! »
Est-ce que tu as une ambition plus haute que celle de te qualifier aux championnats du monde ?
« Non pas pour le moment. D’abord me qualifier, faire les championnats du monde, qui sont en Nouvelle-Zélande. Déjà, ce serait très bien ! »
Je pense que tu vas rigoler, mais est-ce que tu penses aux Jeux olympiques ?
« Non du tout ! Surtout parce que moi, je suis sur longue distance, et les JO, c’est de la distance olympique, donc de la distance moyenne. Donc, la question ne se pose même pas, j’ai clairement pas le niveau pour concourir sur cette distance. »
Est-ce que tu as un rêve dans la vie ? Autre que le sport, comme devenir directrice ou monter une boite ?
« Non, pas en particulier, juste d’être heureuse ! »
Est-ce tu as des passions autres que le triathlon ?
« J’aime beaucoup les pâtisseries, en faire et en manger. Plus en manger qu’en faire ! Et le sport en général. Mais je suis gourmande oui ! »
Un grand Merci à Coralie pour son temps et sa gentillesse !